Benjamin Biolay, apparu dans le paysage de la chanson francophone en 1997, répond à diverses caractéristiques notables : il est auteur-compositeur-interprète et est doté d’une très solide culture classique (il a fait le conservatoire), ce qui est assez rare ; très bon musicien multi-instrumentiste et arrangeur de tout premier plan, il peaufine brillamment des albums (il en a déjà une bonne dizaine à son actif, dont « La superbe » (2009) qui a marqué le public) mais en fait également profiter d’autres artistes (il a ainsi produit le dernier album d’Henri Salvador en 2000, « Chambre avec vue », il a composé le sublime « La disparition » avec Keren Ann ou a mené des collaborations nombreuses avec, entre autres, Clara Luciani, Stephan Eicher, Coralie Clément ou Vanessa Paradis) ; il s’aventure régulièrement vers d’autres arts puisqu’il est acteur (il a tenu des rôles convaincants dans plusieurs films, dont celui de Christophe Honoré « Chambre 212 », par exemple) ; il connaît très bien l’Amérique latine, et en particulier l’Argentine où il vit en partie et dont il s’inspire musicalement sur différents albums. Valeur sûre de la scène française actuelle, il a reçu plusieurs prix aux Victoires de la musique (meilleur album, meilleur interprète masculin…). Voici quelques exemples de production de Biolay – souvent aux tonalités assez mélancoliques.
« Les cerfs-volants » (2001) : arrangements très pointus (entre jazz, rock, symphonie) pour cette belle chanson mélancolique (« A mesure que le temps passe, je mesure le temps qui passe »).

